randonneurs avec des locaux au Laos
Récits de voyages

Carnet de voyage au Laos, par Fanny

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Fanny vous embarque dans son voyage au Laos. Un trek exclusif, destiné aux aventuriers désireux de vivre une immersion complète avec les ethnies des montagnes !

As-tu déjà été au Laos ? Si oui, pourquoi vouloir y retourner ? Sinon, qu’est-ce qui t’a donné envie d’y aller ?

Non, j’avais déjà eu la chance de découvrir le Vietnam et je souhaitais continuer à explorer l’Asie du Sud-Est. Le Laos est un pays peu touristique et cet aspect authentique m’attirait.
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Quelle est ta plus belle rencontre ?

Il y a eu beaucoup de rencontres inoubliables pendant ce trek qui nous conduit dans des endroits où les habitants ne voient presque jamais de touristes occidentaux.


La rencontre qui m’a le plus marquée est celle avec l’ethnie Akha, qui vit dans les montagnes du nord du Laos, au plus proche de la nature. Depuis 4 ans, aucun étranger n’avait mis les pieds dans leur village. Alors, imaginez la tête des jeunes enfants voyant arriver un groupe de sportifs en tenue de rando, équipés de bâtons et d’appareils photos ! C’est évidemment un choc culturel, pour eux et pour nous. La rencontre est d’abord silencieuse. On s’observe en silence, on se découvre. Et puis, peu à peu, on ose, on va vers l’autre, un sourire, une photo… Ce n’est pas simple au départ, mais on finit par communiquer simplement.

Ma plus belle rencontre est peut-être celle avec un groupe de femmes de cette même ethnie, facilitée par les traductions de notre guide laotien. L’ethnie Akha vit notamment de la culture du riz. Ces femmes, coiffées de manière traditionnelle, étaient en train de se reposer sur le bord du chemin, après y avoir déposé de gros sacs de riz de 40 kilos. Elles riaient beaucoup et nous ont invités à porter leurs sacs. Impossible ! J’ai bien aimé ce petit moment de vie.

Quelle est ta plus belle randonnée ?

C’est une rando imprévue. Même notre guide ne connaissait pas ce sentier. C’est grâce à notre assistant guide local, originaire du village dans lequel nous avions fait étape, que nous avons changé l’itinéraire initialement prévu afin d’emprunter un raccourci (et éviter ainsi la forêt primaire dans laquelle nous avions rencontré quelques sangsues la veille !). À travers les champs, la vue était dégagée. Nous pouvions admirer les méandres de la rivière Nam Ou tout en observant la récolte du sésame.
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Quel est ton moment/expérience la plus mémorable ?

Trop de moments mémorables pour n’en choisir qu’un ! Je pense à la traversée de rivière, à pied bien sûr (avec de l’eau jusqu’à la taille pour les plus petits !) ou à la dégustation de vers bouillis et de sauterelles grillées… C’est un peu Koh Lanta parfois ce trek ! Mais il y a aussi le coucher de soleil sur le Mékong, une soirée inoubliable arrosée d’alcool de riz maison avec nos hôtes de l’ethnie Khamu. Sans oublier la visite de l’école où nous avons été chaleureusement accueillis par les instituteurs et tous les enfants. Et aussi, le rituel animiste auquel nous avons eu la chance d’assister par hasard, au détour d’un chemin, une expérience culturelle déconcertante.
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Quels sont tes coups de cœur ?

  • La descente de la rivière Nam Ou en bateau. L’embarcation est une sorte de pirogue allongée où il fait bon admirer paisiblement le paysage. C’est un moyen de transport agréable qui permet d’observer les villages de pêcheurs, la végétation tropicale, et d’être au plus proche de certaines curiosités comme des peintures rupestres sur les pitons karstiques.
  • La cuisine laotienne : délicieuse et parfumée, avec ses herbes et graines, légumes, fleurs, différentes variétés de riz, soupes, poissons, fruits exotiques… C’est une cuisine saine et joyeuse qui se partage. Les tables des restaurants sont toujours remplies de plats appétissants. Chez l’habitant, c’est plus simple, mais toujours excellent.
  • La découverte des métiers traditionnels des Laotiens : j’ai apprécié pouvoir voir les gens travailler, que ce soit de l’agriculture ou de l’artisanat. Au cours du trek, on a rencontré des tisserands, vanniers, menuisiers d’art, des personnes qui récoltaient du sorgho, du riz, du sésame, etc. Leur savoir-faire et leur courage me fascinent !
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Qu’est-ce qui t’a le plus surpris/étonné ?

La culture animiste, très présente dans les ethnies minoritaires. Selon la croyance laotienne, les esprits des ancêtres résident dans la maison en protégeant leurs proches vivants. Les esprits sont ainsi responsables de leur bonheur ou malheur. Les chamans pratiquent des rituels sacrés, afin de les aider à faire des choix dans leur vie quotidienne par exemple. Assister à l’un de ces rituels, voir les petits autels au bord des chemins, est pour le moins surprenant !

Que dirais-tu à nos futurs voyageurs pour leur donner envie de découvrir cette destination ?

L’Indochine des origines est un voyage qui ne laisse pas indifférent. Il débute par une découverte de la splendide ville de Luang Prabang, qui permet une découverte en douceur du Laos touristique, avec ses temples bouddhistes colorés, ses marchés et le mythique Mékong qui la traverse. Le trek dans les montagnes du nord du pays est un voyage dans le voyage, une parenthèse hors du temps. Il faut oublier le confort occidental et se confronter à une autre culture, pour aller à la rencontre d’ethnies qui vivent très différemment, découvrir des croyances qui n’existent pas que dans les documentaires et vivre une expérience de groupe forte. Très loin du tourisme de masse, ce voyage est inoubliable.

Authenticité, Rencontres, Culture, Nature… Le Laos est moins accessible et moins connu que ses voisins d’Asie du Sud-Est, Vietnam et Cambodge, mais cela fait son charme ! Ce pays nous invite à sortir des sentiers battus, à quitter sa « zone de confort » pour aller vivre une expérience de voyage exceptionnelle.